À crier dans les ruines - Alexandra Koszelyk
Résumé : (Goodreads)
Tchernobyl, 1986. Lena et Ivan, deux adolescents amoureux l'un de l'autre, voient leur vie bouleversée par l'explosion de la centrale. Si Lena, croyant Ivan mort, part avec sa famille en France, Ivan, qui n'a pas pu quitter la zone, attend son retour. Déracinée, la jeune fille tente d'oublier son passé. Vingt ans plus tard, elle fait le chemin inverse, et repart en Ukraine.
Aujourd'hui vous allez m'écouter.
Intrigue :
Lena et Ivan sont deux enfants qui grandissent ensemble à Pripyat. Le père de Lena travaille en tant qu'ingénieur pour la centrale nucléaire de Tchernobyl tandis que le père divan travaille et respire la nature. Les deux enfants grandissent et au fur et à mesure des années, leurs sentiments s'intensifient et tous deux se jurent de s'aimer et de rester ensemble.
Mais voilà, un soir du 26 avril 1986, tout va changer pour eux.
La famille de Lena part s'exiler en France et décide de vivre une nouvelle vie. D'abord réticente, Lena comprend vite qu'elle n'a d'autre choix que de se plier à la volonté de sa famille. Elle reconstruit sa vie en Normandie, puis à Paris. Mais jamais elle n'oublie sa patrie et ses origines. Et jamais elle n'oublie ce garçon qui lui avait promis son amour et qui est resté à Pripyat. Et vingt ans plus tard, même si convaincue de la mort d'Ivan, Lena prend le risque de repartir là où tout a commencé...
Mais voilà, un soir du 26 avril 1986, tout va changer pour eux.
La famille de Lena part s'exiler en France et décide de vivre une nouvelle vie. D'abord réticente, Lena comprend vite qu'elle n'a d'autre choix que de se plier à la volonté de sa famille. Elle reconstruit sa vie en Normandie, puis à Paris. Mais jamais elle n'oublie sa patrie et ses origines. Et jamais elle n'oublie ce garçon qui lui avait promis son amour et qui est resté à Pripyat. Et vingt ans plus tard, même si convaincue de la mort d'Ivan, Lena prend le risque de repartir là où tout a commencé...
Avis :
J'étais loin de penser que ce livre serait un tel coup de coeur. Je n'ai pas honte d'avouer que j'ai d'abord commencé ce livre grâce à ma fascination pour l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Après avoir regardé en 24H seulement la série événement Chernobyl sur OCS, j'ai décidé de me lancer dans la lecture de ce livre et en 24H je l'avais fini. C'est un pur bijou ! La seconde raison de cette lecture, ce sont les thèmes abordés : le premier amour, l'enfance perdue, le déracinement, la nostalgie, l'amour de la patrie et les conséquences de l'Homme sur la Nature...
J'ai été sincèrement touchée par ce livre qui parle d'un amour pur et sincère mais aussi de l'abandon. L'abandon d'un amour et l'abandon d'un pays et d'une culture. Ce livre me touche d'autant plus car mes voyages m'ont souvent amenée à vivre seule, loin de tout : loin de la famille, loin des amis et loin de la patrie. Puis quand nous rentrons chez nous, on est chez nous, sans se sentir chez nous.
Nous sommes aussi confrontés à deux types de comportements face au déracinement : la mère qui s'intègre parfaitement au point d'en oublier ses origines et Léna qui souhaite s'intégrer mais ne parvient jamais à oublier vraiment d'où elle vient.
Ce livre couvre une période de l'Histoire riche en événements : l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'URSS. Le monde bouge, avance. Lena se sent enracinée avec des difficultés pour avancer. Elle se sent retenue en arrière par ses origines, tout en sachant qu'elle doit avancer et cela commence par l'intégration. Et c'est là que nous comprenons aussi l'importance de la littérature dans l'exil de Lena. Au début du roman, Lena lit uniquement des oeuvres russes, puis elle se tourne vers des romans russes traduits en français avant d'en venir aux oeuvres de la littérature française. Et c'est dans les mots qu'elle se réécrit et qu'elle écrit sa propre histoire.
Puis il y a Ivan. Ivan qui est resté derrière en espérant revoir Lena. Ivan qui reste auprès de son père et qui voit les conséquences de l'explosion sur la Nature.
Les différents points de vue entre Ivan et Lena au fur et à mesure des années ajoutent à ce sentiment de frustration d'avoir deux personnages qui veulent se revoir mais que les circonstances tiennent éloignés. On attend ce moment de retrouvailles, mais plus les années passent, plus l'espoir s'amenuise que nos deux héros se retrouveront un jour.
J'ai été sincèrement touchée par ce livre qui parle d'un amour pur et sincère mais aussi de l'abandon. L'abandon d'un amour et l'abandon d'un pays et d'une culture. Ce livre me touche d'autant plus car mes voyages m'ont souvent amenée à vivre seule, loin de tout : loin de la famille, loin des amis et loin de la patrie. Puis quand nous rentrons chez nous, on est chez nous, sans se sentir chez nous.
Nous sommes aussi confrontés à deux types de comportements face au déracinement : la mère qui s'intègre parfaitement au point d'en oublier ses origines et Léna qui souhaite s'intégrer mais ne parvient jamais à oublier vraiment d'où elle vient.
"Elle avait travaillé, parlé et lu en français, mais ses pensées et ses rêves se faisaient toujours dans sa langue natale."
Ce livre couvre une période de l'Histoire riche en événements : l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'URSS. Le monde bouge, avance. Lena se sent enracinée avec des difficultés pour avancer. Elle se sent retenue en arrière par ses origines, tout en sachant qu'elle doit avancer et cela commence par l'intégration. Et c'est là que nous comprenons aussi l'importance de la littérature dans l'exil de Lena. Au début du roman, Lena lit uniquement des oeuvres russes, puis elle se tourne vers des romans russes traduits en français avant d'en venir aux oeuvres de la littérature française. Et c'est dans les mots qu'elle se réécrit et qu'elle écrit sa propre histoire.
"Plus elle lisait, plus elle devenait française."
Puis il y a Ivan. Ivan qui est resté derrière en espérant revoir Lena. Ivan qui reste auprès de son père et qui voit les conséquences de l'explosion sur la Nature.
Les différents points de vue entre Ivan et Lena au fur et à mesure des années ajoutent à ce sentiment de frustration d'avoir deux personnages qui veulent se revoir mais que les circonstances tiennent éloignés. On attend ce moment de retrouvailles, mais plus les années passent, plus l'espoir s'amenuise que nos deux héros se retrouveront un jour.
"J’ai longtemps espéré ton retour. En 1990, j’ai cru chaque jour que tu reviendrais. Tu sais ce que ça fait d’attendre? D’espérer? Quand ça s’arrête, on tombe de haut. Je croyais en toi, en ta force, en notre complicité. Mais ce n’était que du vent. Comme les autres. Tu es comme les autres. Dès que tu as franchi cette putain de frontière à la con, tu m’as oublié. Peu importe ce qu’on avait vécu. Pfft, du vent! Les promesses ne tiennent que le temps d’être dites. Après, on trouve toujours des choses pour s’en détourner. Se divertir."
Les dernières pages laissent un sentiment mélancolique de joie et de tristesse. Lena a toujours voulu retourner chez elle et pourtant, quand elle y retourne, elle découvre que cette ville qui l'a vue grandir est totalement figée. Une ville qui a cessé de vivre et qui pourtant continue de survivre.
Ce livre est simple et honnête. L'écriture lyrique rend ce livre d'autant plus beau. Il pourrait presque être lu à la manière d'un conte. Un conte dans lequel une explosion force les personnages à choisir un destin qui n'était pas censé être le leur. N'en vient qu'à eux de rassembler les morceaux du puzzle pour le compléter.
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